Rue Salneuve dans le XVII ème Eglantine, la maison des mamans et des enfants

Léandre est tout petit, il est né en janvier. Fade et Faela, deux jumeaux, ont dix huit mois. Tous les trois vivent avec leur maman dans la maison d’accueil Eglantine, un centre dépendant de l’association Casp. Chaque étage est peint d’une couleur vive différente : rose, bleu, jaune… qui donne un air de fête. Et dans les couloirs on croise des petits, à moins qu’on ne les retrouve dans la salle de jeu ou au self.

Situé dans le XVII ème arrondissement de Paris, Eglantine accueille des mamans seules et leurs enfants, dans deux services distincts. L’un, un centre d’hébergement et de réinsertion sociale  (CHS) est destiné à 28 familles monoparentales ayant de un à quatre enfants, à la condition qu’ils soient mineurs.  L’autre est un centre d’hébergement d’urgence (CHU), de 30 chambres, pour les femmes enceintes de sept mois. Elles peuvent rester là jusqu’à ce que leur bébé ait trois mois, voire plus si les mamans n’ont pas trouvé de logement.

« Nous nous occupons surtout des mamans, explique Gabrielle, l’éducatrice spécialisée qui dirige le CHS.  Notre objectif consiste à faire en sorte qu’elle puissent partir avec un logement pérenne et les moyens de vivre, que ce soit un travail ou des allocations ».  Pour Virginie, l’infirmière, qui s’occupe du centre d’urgence, le but est similaire, même  si elle  s’attache surtout à aider les mamans à sortir de la maternité.

Qu’elles soient accueillies dans l’un ou l’autre service, ces mères ont toutes des points communs. Arrivées depuis plus ou moins longtemps de leur pays d’origine, souvent d’Afrique subtropicale, elles n’ont rien et ne sont pas armées pour se débrouiller en France. Surtout leur déception est grande car elles pensaient qu’en France tout serait plus facile que dans leur pays. Elles se rendent compte qu’il n’en est rien.

Eglantine devient leur maison où elles apprennent ce dont elles ont besoin : obtenir des papiers pour certaines, faire les démarches administratives, s’occuper de leur enfant… Elles prennent leurs repas en commun à la cantine ce qui crée des liens entre elles. Elles s’entraident.

Pour ces femmes, les layettes et les couvertures de Tricotez Cœur sont un rayon de soleil. Elles sont heureuses de voir leur enfant dans des vêtements neufs tricotés avec amour pour eux.

Virginie

Infirmière du centre d'urgence